Abattoir

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L'abattoir, aujourd'hui disparu, était situé à l'actuel quai Charles Tellier.

Des "tueries particulières" à un abattoir municipal

La mise à mort des bêtes destinées au commerce de la boucherie et de la charcuterie est, jusqu'au début du XIXe siècle, organisée par les bouchers dans ce qu'on nomme alors des "tueries particulières".

La création d'un abattoir à Amiens fait l'objet d'une délibération du conseil municipal le 11 décembre 1822. Le préfet de la Somme rend son avis le 11 avril 1823. Une ordonnance royale du 30 juillet 1823 autorise l'établissement d'un abattoir commun et unique, avec fonderie de suif.

Un budget de 600000 francs est prévu pour sa construction ; mais le coût final ne fut que de 300000 francs.

Il est établi en 1833 sur la rive gauche de la Somme.

Fonctionnement

L'abattoir entre en fonctionnement le 17 juin 1835. Tous les bouchers et charcutiers sont désormais tenus d'y abattre les bêtes destinées à leur commerce et disposent de 40 jours pour supprimer leurs tueries particulières.

Une fois entrées dans l'enceinte de l'abattoir, les bêtes sont rassemblées au sein de parcs de triage dans l'attente de leur abattage. Elles sont ensuite mises à mort dans l'un des échaudoirs (ou abattoirs particuliers).

Les bouchers et charcutiers doivent s'acquitter, en contrepartie de la location d'une place dans l'un des échaudoirs, d'une somme d'argent dont le tarif fait l'objet d'une délibération du conseil municipal. Celui-ci diffère en fonction de l'espèce animale (boeuf, veau, porc, etc.).

En 1858, l'établissement ne semble pas des plus pratiques. Henri Calland, dans la 2e édition de son Guide de l'étranger à Amiens, relaie les critiques qui lui sont adressées : "La façade de ce bâtiment [...] offre deux pavillons, qui seraient beaucoup mieux si le premier étage en était plus élevé. Les aqueducs, le lavoir, les auvents, laissent aussi quelque chose à désirer. Les bouchers se plaignent surtout de ce que les eaux de la Somme ne puissent baigner continuellement ces aqueducs, le plancher du radier se trouvant à une trop grande hauteur de leur niveau".

Architecture

Le bâtiment est composé de deux pavillons, d'aqueducs, d'un lavoir et d'auvents.

On y dénombre 22 échaudoirs ou abattoirs particuliers, de 24 mètres chacun.